Ce que nous en pensons:
L’enquête publique relative à la modification du PLU afin de permettre le tracé d’un sentier piéton rue des Courlis, rue privée appartenant à ses riverains, est très certainement préparatoire au futur projet de « passerelle » sur le Lez, afin de faciliter la desserte de l’arrêt de tramway situé rive droite et improprement dénommé : « Pompignane ».
Notre association Conservons le Lez de Corot s’oppose à la réalisation d’un pont sur ce tronçon du fleuve et par conséquent inscrit son opposition au projet de sentier piéton de la rue privée des courlis. De plus, il nous apparait absolument indispensable d’informer les riverains de la rue des courlis des conséquences d’une telle disposition. Ce sont les citoyens qui doivent s’informer... La création d’un sentier piéton dans cette rue déjà étroite pour concilier aisément les mobilités de ses riverains, a pour corollaire l’expropriation des terrains directement adjacents à la rue sur une distance qu’il convient à la municipalité (ou l’agglomération ?) d’indiquer préalablement. De plus, la réalisation d’un pont à usage piétonnier qui respecte les règlementations actuelles en matière (i) des personnes à mobilité réduite (PMR), des landaus, du passage des équipes de secours …(ii) de sureté au regard des crues (problématique hydraulique critique à ce niveau du fleuve) (iii) et d’intégration paysagère, n’est pas une passerelle mais un ouvrage d’art, d’une taille et d’une implantation conséquente. Nous affirmons que l’intrusion d’un tel ouvrage dans la ripisylve du Lez causera une saignée irréversible qui ne pourra que s’étendre aux abords et déprécier le fragile biotope des berges conduisant à terme à l’anthropisation totale de la ripisylve. D’autre part, comment assurer le fait que cet ouvrage d’art sera exclusivement emprunté par des piétons et ne servira pas aux deux-roues et aux engins motorisés ?
Il incombe donc à la municipalité d’exposer la totalité du projet de franchissement du Lez au niveau de la rue des courlis en indiquant notamment le ratio entre le montant du projet et le nombre de personnes susceptibles d’utiliser cet ouvrage d’art. Nonobstant le manque à gagner direct de la TAM, nous soutenons le fait qu’il est nécessaire de repenser globalement la mobilité dans le quartier de la Pompignane ; la réalisation d’un tel ouvrage ne suffira pas à masquer les problèmes des 90 à 95% usagers du quartier qui n’économisent quasiment rien en terme de temps de marche jusqu’aux arrêts de tram actuels des lignes 1 et 2.
Pour que le Lez demeure une réserve de biodiversité unique aussi proche du centre-ville de Montpellier et qu’il continu à être un lien culturel entre les habitants.
Conservons le Lez de Corot
Mais ce n'est pas fini...
Sur la pertinence d’ériger une passerelle piétonne enjambant le Lez et ralliant la Pompignane à l’arrêt de tramway éponyme.
Association Conservons le Lez de Corot
Montpellier – Janvier 2010
Conformément au projet initial d’ériger une passerelle franchissant le Lez afin de desservir la station « Pompignane » de la ligne 2 du tramway, dans la prolongation de la rue des Courlis, la Tam envisagerait de prendre une décision de bâtir ou pas, mi-2010, un tel ouvrage (Midi Libre du 11 Octobre 2009).
L’association Conservons le Lez de Corot souhaite que la problématique que pose ce projet, s’inscrive totalement dans la recherche de solutions aux problèmes de transports en commun du quartier de la Pompignane « coincé » entre le plateau d’IBM et les berges du Lez.
Dans ce sens, nous soutenons que la passerelle ne règle pas le problème de façon satisfaisante vis-à-vis des enjeux de désenclavement du quartier. La « connexion » à l’arrêt de tramway « Pompignane rive droite» représente un investissement de moindre ambition, peu rentable du point de vue du coût généralisé du déplacement des usagers, et risqué au regard des conséquences écologiques potentielles sur l’écosystème encore présent. La passerelle posera à long terme, plus de problèmes environnementaux qu’elle n’apportera de solution à la problématique des transports en commun du quartier de la Pompignane.
Nous étayons cette critique à partir d’un constat abordant trois aspects majeurs et nous proposons les pistes d’une alternative spécifiquement « rive gauche », qui ne requiert pas de nouveaux franchissements du Lez.
Un bilan prospectif mitigé
Les trois aspects majeurs qui nous paraissent relativiser très fortement l’intérêt d’une passerelle piétonne, portent sur (1) l’impact environnemental à long terme de l’intégrité des berges du Lez, (2) l’efficacité de l’amélioration de la desserte par les transports en commun dans la zone urbaine concernée, (3) l’ambition réduite d’un tel investissement quant au développement de la Pompignane au regard des quartiers adjacents.
n La première des contre-indications à la réalisation d’une passerelle que nous mettons en exergue, porte sur l’impact écologique sur les berges du Lez qu’entraînerait cette nouvelle et irréversible ouverture. La ripisylve sauvage qui s’étend sur les berges entre le pont du Moulin de l’Evêque et le pont du Garigliano, est l’un des derniers milieux naturels présent dans le tissu urbain montpelliérain. Elle constitue une zone écologiquement sensible et plus globalement le biotope de ce tronçon du fleuve est une zone humide fragile dont l’extrême fréquentation urbaine serait nuisible jusqu’à fatale. Ce point fait l’objet de bilans et d’actions spécifiques de l’association Conservons le Lez de Corot . Sans aller plus en avant, nous insistons sur les conséquences écologiques négatives qu’induit ce projet. Ce constat est implicitement intégré dans les projets de développement « éco-responsable » de Montpellier. En effet, les espaces naturels, intégrés dans les ZAC, sont aménagés par le « biais de la création de parcs », ce qui est révélateur de la prise de conscience de leur fragilité par les instances d’aménagement (Montpellier notre ville, supplément de Décembre 2008).
n Nous soutenons que le gain d’accessibilité à l’arrêt de la ligne 2 du tramway est contestable en temps, confort (non adaptée aux personnes à mobilité limitée ; les cyclistes représentent la population la plus privilégiée) et coût généralisé du déplacement des usagers en nombre d’usagers concernés vis-à-vis des problèmes de cheminement jusqu’à la passerelle.